Nous prendrons le cas des problèmes directs et inverses dont le but est le mat.
Joué à la place d’un coup de clé, l’essai est un coup qui échoue à cause d’un coup noir unique appelé « réfutation ». L’essai peut n’être qu’un piège pour le solutionniste, si la réfutation est difficile à voir. Mais l’essai, le jeu qui en découle et la réfutation peuvent constituer un élément constitutif de l’œuvre.
Les problèmes directs et inverses ayant plusieurs solutions ne sont pas très nombreux. On préfère les problèmes ayant une clé et des essais à ceux ayant plusieurs clés. Dans les deux cas, plusieurs phases de jeu sont présentées. Grâce au jeu d’essai, on peut donc enrichir le contenu du problème de réfutations subtiles, mais aussi de phases de jeu autres que le jeu réel.
Le problème présente ainsi plusieurs facettes. L’épaisseur du problème (mats changés) s’accroit, modifiant le canevas traditionnel de la solution. À la solution de l’énigme s’ajoutent des éléments nouveaux, dits virtuels.