La composition échiquéenne
        Énoncés
        Aidé



La formulation de l’énoncé

La forme générale de l’énoncé d’un problème aidé est : « Les Noirs jouent et aident les Blancs à atteindre le but en n coups ». La forme abrégée est h‡n si le but est le mat, h=n si le but est le pat, etc. « h » indique que l’on a affaire à un problème aidé, « h » étant l’initiale de « Hilfe » (« aide » en allemand), « help » (en anglais). « n » est un nombre entier indiquant le nombre maximal de coups complets que le jeu doit comporter. Dans le domaine de l’aidé, le trait étant aux Noirs par convention, on appelle « coup complet » l’ensemble formé d’un coup simple noir suivi d’un coup simple blanc.

Si n est égal à 1, le schéma ou canevas de la solution est 1. N1 B1 ‡. S’il est possible, dans la position du diagramme, de jouer un coup blanc qui fait mat, cela ne constitue pas une solution ; le coup noir est nécessaire. Voir Jeu apparent de l’aidé.

Trait aux Blancs

En donnant conventionnellement le trait aux Noirs, on obtient des problèmes dont la solution est une suite d’un nombre pair de coups simples. On peut construire aussi des problèmes où les Blancs commencent et concluent.

Comment écrire les énoncés des problèmes à premier coup blanc ?
Deux notations sont utilisées. Elles dérivent de la notation conventionnelle.

  • On conserve la notation traditionnelle « h‡n » pour tout problème à n coups blancs, et pour indiquer que le premier coup noir est escamoté, on ajoute la mention suivante (C’est une sorte de canevas quantitatif qui sert aussi aux énoncés de problèmes aidés à ramifications, voir ci-dessous) : 0.1.1.1... L’expression peut aussi s’écrire 0.1 ;1.1 (des points-virgules séparent les coups complets. Exemple : Un problème à premier coup blanc dont la solution comporte trois coups simples aura un énoncé noté « h‡2 0.1.1.1 ». Le chiffre zéro indique que le coup noir attendu n’existe pas. Le canevas de cette solution sera : 1. … B1 2. N1 B2 ‡. Dans ce cas, le jeu apparent comporterait deux coups simples avec premier coup noir comme la solution d’un h‡1.
  • On utilise un nombre à décimale : 1,5 ou 2,5 ou 3,5..., la partie entière est le nombre de « coups complets » ; la partie décimale représente le premier coup simple blanc. Exemple : « h‡1,5 » (aidé en un coup et demi) est l’énoncé d’un aidé à trois coups simples, le premier coup simple est vu comme la moitié d’un coup complet (amputé du coup noir), les deux suivants comme constituant un coup complet.

L’aidé à ramifications

Un problème aidé classique en n coups a une solution linéaire comportant 2n coups simples. Elle ne comporte pas de variantes alors que la plupart des problèmes directs ou inverses en ont. On peut construire des problèmes aidés dont la solution sera dite ramifiée : dans le cours de la solution, le camp au trait a le choix entre plusieurs coups menant au but. Chacun de ces coups introduit une suite menant au but.

On utilise la notation vue pour les problèmes à premier coup blanc. Exemple : Un problème aidé en deux coups admet deux solutions. Si le premier coup noir est le même dans les deux suites, les suites étant différentes à partir du premier coup blanc, on écrira l’énoncé « h‡2 1.2.1.1 ».

Cette notation sert aussi à écrire l’énoncé des problèmes à plusieurs solutions. La divergence du jeu a lieu dès le premier coup noir. L’énoncé s’écrit « h‡2 2.1.1.1 ».

Le jeu apparent et le jeu d’essai

  • Le jeu apparent (abréviation J. A. ou JA) fait en général partie intégrante de la solution. Son existence est indiquée par un astérisque (h‡n*). C’est un enrichissement de la solution.
  • Le jeu d’essai est une suite de coups où le coup « manquant » n’est pas le premier coup noir comme avec le jeu apparent mais un coup quelconque de la solution (sauf le mat).

Voir aussi Duplex.






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