Généralement, la solution d’un problème est constituée d’une ou de plusieurs suites de coups simples. Le canevas de la solution est la forme que prennent ces suites de coups. Il définit la répartition des coups entre les camps en présence.
Une fois que l’on connaît l’énoncé, on sait quelle sera la « composition » de la suite de coups de la solution. Par exemple, on sait quel camp jouera le premier coup, combien il y aura de coups, qui atteindra le but. Inversement, quand on définit un type de problème, il est utile de donner la forme de la solution.
Prenons l’exemple d’un problème direct en deux coups (Les Blancs jouent et font mat en deux coups). Le canevas de la solution s’écrit :
1. B1 N1 2. B2 ‡ (B désignant un coup blanc et N, un coup noir).
On ne prend ici qu’un coup noir en considération. Comme les Noirs ont presque toujours plusieurs coups à leur disposition, la solution complète du problème est constituée d’autant de suites de la même forme. Comme un problème en deux coups est résolu, a fortiori, par une solution en un seul coup (c’est une démolition, solution que l’auteur n’a pas prévue), on pourra préciser que la suite est « compressible ». On peut aussi indiquer qu’il ne doit pas y avoir de coup nul.
Le canevas d’un problème dont l’énoncé est « mat direct de série en n coups » est :
1. B1 2. B2.... n. Bn ‡
L’énoncé étant : « Comment les Blancs peuvent-ils faire mat au plus vite ? », on doit ajouter que les suites plus courtes, dont les canevas suivent, sont aussi des solutions :
1. B1 ‡
1. B1 2. B2 ‡
1. B1 2. B2.... n. Bn-1 ‡
Notons que les coups portant le même nom (B1, B2...) d’un canevas à l’autre, ne doivent pas être considérés comme identiques.