Pour résoudre un « trois-coups », on commence, comme pour tout problème direct, par analyser la situation du Roi noir, puis on répertorie les attaques blanches, les coups forts et les défenses des Noirs... On cherche enfin à faire la synthèse de tous ces éléments.
On pourra toutefois rechercher quelques façons d’aborder et d’analyser les problèmes directs en trois coups qui leur soient particulières. En voici quelques-unes :
- Un trois-coups peut être vu comme un assemblage de deux-coups (Voir : Trois-coups orthodoxes). La résolution des deux-coups simples doit être bien maîtrisée par le solutionniste qui s’attaque aux trois-coups. Un trois-coups pourra ainsi être difficile à résoudre s’il « contient » un ou plusieurs deux-coups difficiles.
- On peut faire jouer les Blancs seuls comme dans un problème direct de série. On joue des coups tranquilles n’agressant pas le Roi noir, mais constituant un réseau de mat par approche de pièces blanches, réorganisation des forces blanches, affaiblissement des forces noires. Cette recherche peut parfois nous faire découvrir l’ensemble « clé et menace » blanche de la solution.
- On peut laisser les Noirs jouer seuls. Par exemple, si le matériel noir est léger, cela nous permet d’imaginer plus facilement les tableaux de mat du fait que l’on connaît la position des Noirs dans ces positions.
- Comme pour les problèmes directs en deux coups, il est intéressant de regarder le jeu apparent. Dans certaines positions, on peut laisser venir les Noirs pour voir les combinaisons, les séquences, les images de mat qui se dessinent. Les Noirs jouent alors deux coups, parfois un aller et retour de leur Roi.
- On recherche des combinaisons de coups blancs et noirs, c’est-à-dire des séquences courtes, souvent un échec des Blancs au deuxième coup. Blancs et noirs se répondent du tac au tac au cœur de la confrontation. On découvre ainsi des bribes des variantes de la solution.
Voir : Le trois-coups orthodoxe (Œuvres)