Une série ordinaire est une suite de coups joués par un seul camp. Par exemple, le canevas d’une série blanche de trois coups sera : 1. B1 2. B2 3. B3. Au cours de la solution de la plupart des problèmes comportant une série, le camp passif (celui qui ne joue pas la série) joue au plus un seul coup. Le camp qui joue la série ne peut donner échec qu’au dernier coup.
Une série à parades ou série-parade est construite à partir d’une série traditionnelle ; elle peut devenir une fausse série. En effet, le camp actif (celui qui joue la série) est autorisé à donner échec au Roi adverse, auquel cas le camp passif prend le trait pour parer l’échec avant que la série ne reprenne son cours. La série peut donc être interrompue par des coups simples du camp passif, tous ces coups étant des parades d’échecs.
Le camp passif adopte une attitude différente suivant que le problème est un problème direct, un problème aidé, etc. Les coups d’échec donnés par les Blancs au cours du jeu d’un problème direct pourront être mis à profit par les Noirs pour se défendre.
La répartition des coups se caractérise par la reprise du trait par le camp passif et donc par la longueur variable de la solution. Le nombre maximal de coups simples du camp actif est annoncé ; mais la longueur de la solution, pour un énoncé donné, est variable, le nombre de coups simples du camp passif (parades) étant variable.
Pour indiquer que l’on adopte la règle de série-parade, le symbole utilisé dans les énoncés abrégés sera « ps » ou « pser- ».
Le canevas de la solution d’un problème direct de série ordinaire en trois coups dont le but est le mat du Roi noir s’écrit : 1. B1 2. B2 3. B3 ‡. La série ne comporte aucun coup noir.
Si on autorise les Blancs à jouer des coups d’échec et les Noirs à les parer, quatre répartitions de coups deviennent possibles pour un direct de série-parade en trois coups. Le nombre de coups simples de la solution peut être de 3, 4 ou 5.
On peut aussi écrire : 1. B1 (si †, N1 2. B (si †, N1 ou 2 3. B3 ‡.
Diagramme A : Série-parade, direct, mat en quatre coups (psd ‡ 4). Solution : 1. Rd5 2. Td7 † Le Roi noir va sur la huitième traverse (« c8 », « d8 », « e8 ») 3. Le Roi blanc joue « en opposition » (« c6 », « d6 », « e6 ») 4. Th8 ‡.
Pour une série traditionnelle dont le but est le mat du Roi noir, les Noirs jouent la série et les Blancs ont le trait à la fin de cette série pour faire mat en un coup.
Diagramme B : Série-parade, aidé, mat en trois coups (psh ‡ 3). Solution : 1. Rd1 2. Th4 † Rd3 3. Tb4 Th1 ‡.
La série est jouée par les Blancs ; les Blancs doivent forcer les Noirs à atteindre le but. Comme pour la série-parade à jeu direct, Blancs et Noirs ont des attitudes opposées. Ainsi, la liberté de jouer donnée aux Noirs pourrait leur permettre de jouer des défenses efficaces.