Une série est une suite de coups simples tous joués par le même camp. Il ne doit pas être donné d’échec au Roi adverse avant le dernier coup. Si un échec est donné, la série s’interrompt et le trait passe à l’autre camp qui pare l’échec.

Dans un problème de série, un camp (parfois les deux) joue une série de coups. Cette série est interrompue de façons différentes suivant les genres. Dans les définitions suivantes, le but à atteindre est le mat d’un des Rois.

Bien que la règle de série soit une règle féerique qui transforme les problèmes directs en direct de série, les problèmes aidés en aidés de série, les problèmes inverses en inverses de série, etc., on considère généralement que les problèmes de série correspondent à des énoncés ou stipulations particuliers.

• Le problème de série direct : Les Blancs jouent une série de coups avec le but de faire mat le plus tôt possible. Les Noirs ne jouent aucun coup.

• Le problème de série aidé : Les Noirs jouent une série de coups avec le but d’atteindre le plus tôt possible une position où les Blancs peuvent faire mat immédiatement, c’est-à-dire au coup simple suivant. La série s’arrête dès que les Blancs ont la possibilité de faire mat en un coup.

• Le problème de série inverse : Les Blancs jouent une série de coups avec le but de forcer le plus tôt possible les Noirs à faire mat. La série s’arrête quand les Noirs sont forcés de faire mat en un coup.

• Le problème de série réflexe : Les Blancs jouent une série de coups avec le but d’atteindre le plus tôt possible une position où les Noirs peuvent faire mat immédiatement. Jusque là on a la définition d’un problème de série aidé où les rôles sont inversés. On ajoute la règle suivante : les Blancs doivent faire mat si la possibilité de le faire en un coup se présente.

La règle autorisant et définissant le jeu de série modifie la répartition des coups traditionnelle entre les camps en présence. Dans les quatre genres principaux décrits ci-dessus, la répartition des coups est simple. La solution est une série de coups ou une série de coups suivie d’un seul coup du camp opposé.

Deux séries qui comportent les mêmes coups dans des ordres différents sont considérées comme étant deux séries différentes. Une telle interversion de coups peut donc constituer une démolition.

Perspective : Si l’on peine à admettre qu’il y a vraiment deux camps dans un problème aidé classique, on peut les réunir, après quoi toute suite de coups simples de ce camp bicolore est une série bicolore. Voir « aidé de série bicolore ».