Aux échecs Rokagogo, on peut jouer, en plus des coups orthodoxes, des coups spéciaux ressemblant au roque.
Ces coups (coups Rokagogo) font intervenir un Roi et une Tour de même couleur. Pour qu’un tel coup soit jouable, ces deux pièces peuvent se trouver sur des cases quelconques à condition qu’elles soient sur la même colonne ou sur la même traverse, et séparées par au moins deux cases, toutes vides. Pour jouer un coup Rokagogo, le Roi se déplace de deux cases en direction de la Tour et la Tour saute par dessus le Roi dans le sens inverse pour se placer juste à son côté (Ces modalités de déplacement sont les mêmes que celles des roques ordinaires, les sauts de Tour pouvant être plus longs). Le Roi ne doit pas être en échec quand il s’apprête à jouer un coup Rokagogo. La case traversée par le Roi ne doit pas être attaquée par l’adversaire.
Une Tour de promotion peut jouer des coups Rokagogo. Le nombre de coups Rokagogo jouables par un camp, un Roi ou une Tour n’est pas limité.
Position du Diagramme A : Le Roi blanc ne peut pas joué un coup Rokagogo avec la Tour « b3 », car une seule case les sépare. Il ne peut pas jouer avec la Tour « d7 », car la Tour noire attaque « d4 », case que le Roi blanc devrait traverser pour aller à « d5 ». Il peut jouer avec la Tour « h3 ». On obtient la position du Diagramme B.
Position du Diagramme B : Les Blancs viennent de jouer 1. Rf3 (Te3) † depuis la position du Diagramme A. Le Roi « d3 » s’est déplacé de deux cases (comme une Tour) en direction de la Tour « h3 », et la Tour « h3 » s’est déplacée en « e3 » comme une Sauterelle. On note un coup Rokagogo en indiquant le mouvement du Roi suivi, entre parenthèses, du mouvement de la Tour.
Voir aussi : Échecs Roque et Échecs Platzwechselrochade.
Rokagogo est une appellation internationale.
Genre inventé par Thierry Le Gleuher en 1999. Le Tournoi de composition "rétro" de la RIFACE 1999, dont il était organisateur et juge, demandait des parties justificatives avec la condition Rokagogo (Roque à gogo).