Nous parlerons ici des problèmes dont le but est le mat du Roi blanc. Un autre but peut bien sûr lui être substitué.
Les Blancs jouent une série de coups simples avec le but de forcer les Noirs à faire mat. Dans la position obtenue après la série de coups blancs, les Noirs sont forcés de faire mat en un coup. Les Blancs ne peuvent donner échec qu’au dernier coup de la série.
L’énoncé annonce en général le nombre de coups de la série blanche prévue par l’auteur. C’est le nombre de coups que la série-solution de l’auteur comporte. C’est le nombre maximal de coups qu’une série doit comporter pour satisfaire l’énoncé. Une série plus courte suivie d’un coup de mat forcé serait une solution non désirée par l’auteur, c’est-à-dire une démolition. Le problème est également démoli si l’on trouve une solution de longueur égale mais différente de celle de l’auteur. Mais il ne l’est pas si les Noirs doivent faire mat sans qu’aucun coup blanc ne soit joué préalablement : la série ne doit pas être « nulle ».
L’énoncé s’écrit ss‡n ou ser-s‡n. n est un entier naturel, c’est le nombre de coups blancs de la série. Voir Symboles. Le canevas de toute solution valable d’un problème « inverse de série en n coups » montre une série de longueur non nulle égale ou inférieure à n suivie d’un coup noir forcé qui fait mat. Le canevas d’un problème « mat inverse de série en deux coups » (ss‡2) s’écrit : 1. B1 2. B2 N ‡. B représente un coup simple blanc et N, un coup simple noir.
Les Blancs ne peuvent faire échec qu’au dernier coup de la série. En effet, s’ils donnaient échec avant la fin de leur série, ils garderaient le trait alors que le Roi noir serait en échec. Cela est vu comme une hérésie. La série n’est pas considérée comme un coup composé, mais comme un coup multiple. Ainsi un inverse de série est « un inverse en un coup » où le premier coup blanc (la clé) est un coup multiple, et le coup noir un coup simple.
La série est un tout formé de coups simples pouvant être considéré comme un coup multiple. On pourrait écrire la solution ainsi : 1.Sn N ‡ où S représente une série d’au moins un coup simple et d’au plus n coups simples. N est un coup simple noir. Ce canevas est équivalent à celui d’un problème inverse en un coup.
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