Une position illégale est une position qu’il n’est pas possible d’obtenir à l’issue d’une partie dont tous les coups sont légaux.
On donne ci-dessous des exemples de positions illégales (échecs orthodoxes).
Certaines positions illégales peuvent être appelées « hérésies » ou « monstruosités ». L’illégalité saute aux yeux au point qu’il est fort improbable qu’un compositeur propose de telles positions.
Diagramme A : Les Rois sont sur deux cases voisines alors que les autoéchecs sont interdits.
Diagramme B : On voit que des Pions sont présents sur la huitième traverse. Or, la promotion est obligatoire (Pion blanc), et un Pion ne peut pas reculer (Pion noir).
Certaines illégalités sont grossières mais peuvent parfois passer inaperçues.
Diagramme C : Un Fou blanc ne peut pas aller en h1 si le Pion blanc g2 reste sur sa case de départ.
Diagramme D : Il n’existe pas de cas d’échec triple.
On peut prouver que certaines positions sont illégales par un raisonnement simple.
Le Pion b3 a dû capturer une pièce noire pour se retrouver « doublé » alors qu’il ne manque aucune pièce noire. Voir : Structure des Pions.
Diagramme F : Les Blancs ont deux Dames. L’une d’elle devrait provenir de la promotion d’un Pion, mais huit Pions blancs sont présents sur l’échiquier.
Diagramme G : Le Fou qui était en f1 au tout début de la partie a été capturé en f1. En effet, les Pions blancs e2 et g2 qui n’ont jamais joué l’ont empêché de jouer. Le Fou d5 doit donc provenir d’une promotion, mais les Blancs ont encore leurs huit Pions.
Diagramme H : Le Roi blanc se trouve derrière un rideau de quatre Pions noirs. Or, ces Pions ont toujours attaqué les huit cases de la sixième traverse que le Roi n’a donc pas pu franchir légalement.