Une simple restriction de la marche des pièces permet de passer des échecs classiques aux échecs monochromatiques.
Une pièce ne peut jouer que si la couleur de la case de départ du déplacement envisagé est la même que celle de la case d’arrivée. Une pièce ne donne échec que si la capture du Roi correspondante respecte cette règle.
En pratique, pour une pièce donnée, parmi les coups que les règles classiques lui permettraient de jouer, seuls peuvent être joués ceux qui la font aller d’une case d’une certaine couleur à une case de même couleur. Toutefois, les coups qui ne peuvent pas être joués aux règles orthodoxes parce qu’ils sont des autoéchecs doivent être retenus s’ils ne sont plus des autoéchecs en appliquant la « règle monochromatique ».
La prise en passant est possible. Le petit roque est autorisé, mais pas le grand roque. Le petit roque blanc est illégal si la case f1 est attaquée par les Noirs (f8 pour le petit roque noir).
Diagramme A : Le trait est aux Blancs. Le Cavalier ne peut pas jouer ni donner échec. Le Roi noir n’est donc pas en échec. Le Fou joue comme un Fou ordinaire (cases marquées d’un point noir). La Tour « a1 » peut jouer sur les cases marquées d’un point vert et ne donnerait pas échec au Roi noir placé, par exemple, en « a4 ». Le Roi blanc peut jouer sur les quatre cases marquées d’un point bleu.
Un compositeur qui n’introduit aucun élément de rétroanalyse dans un problème « monochromatique » ne doit pas se soucier de la légalité de la position qu’il présente. Il n’est pas nécessaire qu’elle puisse être obtenue à l’issue d’une partie justificative jouée selon les règles des échecs monochromatiques. Ainsi on pourra trouver un Cavalier ailleurs que sur les première et huitième traverses.
À l’opposé, pour étudier les œuvres « monochromatiques » du domaine de la rétroanalyse, on est amené à déterminer si certaines positions sont légales ou non selon ces règles .
Voir aussi : Échecs bichromatiques, genre où cases de départ et d’arrivée d’un coup doivent être de couleurs différentes.