Jeu orthodoxe : Jouer un coup consiste à déplacer une pièce (ou deux dans le cas du roque), il y a disparition d’une autre pièce dans le cas d’une capture.
La modification des échecs orthodoxes qui permet d’obtenir les échecs marseillais porte sur la répartition des coups. Quand il a le trait, un joueur joue deux coups simples orthodoxes consécutifs constituant ce qu’on appelle un « coup double », et qui est un « coup simple du jeu marseillais ». Il peut jouer deux fois la même pièce ou deux pièces différentes. On passe de l’alternance classique des coups (dont le canevas peut s’écrire B, N ; B, N ; B, N... où « B » désigne un coup simple blanc et « N », un coup simple noir) à un autre : B B, N N ;B B, N N ;B B, N N...
Un coup simple marseillais est composé, de façon générale, de deux coups simples orthodoxes consécutifs, appelés aussi « demi-coups » ou composantes.
À la définition simple donnée ci-dessous s’ajoutent quelques adaptations :
Les règles des échecs marseillais peuvent présenter des variantes sur divers points. Les variantistes préfèrent généralement que le premier coup blanc de la partie soit un coup à une seule composante, ce qui limite l’avantage des Blancs donné par le trait.
Diagramme A : Le trait est aux Noirs. Les Noirs ne peuvent pas jouer un coup marseillais à deux composantes ; c’est une position de pat. Le Roi noir ne peut pas capturer la Dame blanche ; il se mettrait en échec au premier demi-coup en h7 ou en g7. Il ne peut pas non plus aller en f8, pour la même raison.
Diagramme B : Si les Noirs viennent de jouer c7-c5 et h7-h5, les Blancs peuvent jouer d×c6 et g×h6 dans le même coup qui suit immédiatement.
« C’est Le Soleil de Marseille qui, en 1925, révéla au grand public cette amusante innovation. » Jean Bertin in Histoires extraordinaires sur 64 cases.