Aux échecs du Tibet, ou échecs tibétains, la règle des coups de capture par pièces noires autres que le Roi est modifiée.
La pièce noire qui capture se réincarne dans la pièce blanche capturée. Ainsi, c’est le corps de la première qui disparaît, et c’est son âme (sa marche, c’est-à-dire sa façon de se déplacer) qui est transférée dans le corps de la seconde qui perd sa marche propre et conserve sa couleur. Cette allusion à la réincarnation du bouddhisme tibétain explique le choix du nom pour le genre.
Plus simplement, toute pièce noire (sauf le Roi) change de couleur, c’est-à-dire devient blanche, quand elle capture une pièce de nature différente de la sienne. Les coups noirs sans capture sont inchangés. Tous les coups blancs sont inchangés.
Si un Pion noir capture une pièce blanche située sur la première traverse, tout se passe comme s’il était d’abord promu et donnait ensuite sa marche à la pièce blanche. Par exemple, si un pion noir « a2 » capture un Cavalier blanc « b1 », les Noirs choisissent de transformer le Cavalier en une figure quelconque ou de le garder tel quel.
Remarque : Si une pièce noire capture une pièce blanche de même nature qu’elle, le coup ne se distingue pas d’un coup orthodoxe.
Un coup de capture noir se décompose en :
Diagramme A : Le Cavalier noir s’apprête à capturer la Tour blanche.
Diagramme B ci-dessous : Le premier dessin reprend la position du Diagramme A. La position intermédiaire est obtenue après une capture ordinaire. Le dernier dessin montre la position finale après changement de couleur du Cavalier.
Voir : Échecs d’Andernach.
Genre inventé par Eduardo D. Kelly (20 avril 1914 - 27 juin 1987), et présenté dans le numéro 11 de la revue feenschach en 1972. Le 46e Tournoi thématique de composition de cette même revue, annoncé dans son numéro 88 de juillet-septembre 1988, est consacré aux échecs du Tibet et dédié à leur inventeur.
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