Les pièces, sauf les Rois, peuvent changer de couleur.
Une pièce volage est une pièce ordinaire à laquelle on confère la propriété de changer de couleur à son premier coup si la couleur de sa case de départ est différente de celle d’arrivée. Ce changement de couleur est automatique (c’est une obligation et non une possibilité offerte). Le coup d’une pièce volage se compose d’un déplacement ordinaire selon sa marche et d’un changement de couleur (une pièce blanche devient noire et une pièce noire devient blanche). Après ce changement de couleur, la pièce se comporte comme une pièce ordinaire.
Le grand roque est possible, ce n’est pas un autoéchec. Le roque étant un coup de Roi, la Tour qui y prend part ne change pas de couleur. Une Tour qui a changé de couleur peut prendre part à un roque si elle n’a pas joué depuis son changement de couleur.
Un Pion volage qui joue de deux cases depuis la deuxième traverse de son camp ne peut pas être pris en passant ; en effet, il aurait changé de couleur en faisant un simple pas.
Un pion arrivé (après un ou plusieurs changements de couleur) sur une case de la deuxième traverse de son camp pourra jouer un double pas comme un Pion qui n’a encore jamais joué.
Par convention, dans la position du diagramme d’un problème, toutes les pièces (sauf les Rois) sont volages. Elles sont donc représentées comme des pièces ordinaires. Mais, une position peut aussi comporter des pièces ordinaires ainsi que des pièces volages. Les premières sont alors représentées de façon habituelle et les secondes sont placées dans des cases à liseré.
Un coup volage est composé de deux opérations :
Diagramme A : Les Blancs s’apprêtent à jouer leur Tour en « c6 ». Le Diagramme B montre la décomposition de ce coup.
Diagramme B ci-dessous : La première image reprend la position du Diagramme A. La deuxième image montre la position obtenue après le déplacement orthodoxe de la Tour. La case d’arrivée est de couleur différente de la case de départ. La troisième image montre la position finale obtenue après le changement de couleur de la Tour.
On peut aussi considérer que la position d’un problème est issue d’une « partie volage », c’est-à-dire d’une partie jouée à partir de la position habituelle de début avec des pièces volages et en respectant les règles des échecs à pièces volages.
Si c’est le cas, l’auteur le précise ; on se retrouve alors dans le domaine de rétroanalyse, et l’on parle de pièces « rétrovolages ».
Pour illustration, prenons le cas des Cavaliers. Si un Cavalier blanc occupe une autre case que « b1 », « g1 » et les huit cases de la huitième traverse de « a8 » à « h8 », il est « ordinaire », c’est-à-dire qu’il a perdu son pouvoir volage.
Les pièces hypervolages ont un « pouvoir volage » permanent.
Invention d’André Davaine (1969).