La composition échiquéenne
        Passé



Les conventions du domaine de la rétroanalyse

Quelques conventions doivent être connues du rétroanalyste :

  • Un roque est jouable si l’on ne peut pas démontrer qu’il est illégal, c’est la « convention roque-problème ». On dit alors qu’il est légal, ce qui amène une certaine confusion. En effet, il est illégal si le roque est cassé dans toutes les parties menant à la position qu’on étudie. Prouver l’illégalité d’un roque est une tâche de rétroanalyste.
  • Un coup de prise en passant est jouable comme premier coup de la solution d’un problème si l’on peut prouver que le dernier coup de toute partie menant à cette position a été nécessairement le double pas du Pion allant être capturé. C’est la convention du problème pour la prise en passant. La tâche du rétroanalyste consiste à prouver que le double pas d’un Pion vient ou non d’être joué dans toutes les parties menant à la position qu’on étudie.
  • La convention de rétroanalyse partielle : On sait que dans le passé peut avoir eu lieu des événements influant l’avenir. Si une position donnée a plusieurs passés possibles comprenant chacun un événement particulier influant l’avenir, cette position pourra avoir plusieurs avenirs. On peut construire des problèmes dont la solution (jeu en avant) aura plusieurs composantes, plusieurs parties, chacune d’elles correspondant à un passé possible. Aux échecs orthodoxes, roque et prise en passant sont les « événements » concernés.
  • La convention de rétrostratégie : Aux échecs orthodoxes, les cas de subordination des roques nous placent devant une incertitude. Pour trancher, on adopte la convention autorisant le roque du premier camp qui le joue.

Légalité et féerie, rétroanalyse féerique

  • Une position comprenant une ou plusieurs pièces féeriques ne peut évidemment pas être obtenue à l’issue d’une partie orthodoxe. De nos jours, on parle rarement de légalité ou d’illégalité pour une telle position. On dit simplement que les pièces féeriques sont tombées du ciel.

Si un problème avec pièces féeriques a été conçu comme un problème faisant partie du « domaine » de la rétroanalyse, la position à étudier doit venir de la position initiale habituelle (ou d’une position initiale particulière à préciser) depuis laquelle on a joué suivant les règles orthodoxes modifiées sur un point : chaque camp a le droit de promouvoir ses Pions en une des pièces féeriques utilisées pour le problème, en plus des quatre pièces orthodoxes.

Par exemple, une position comportant des Sauterelles vient de la position de début de partie habituelle, le droit de promouvoir les Pions en Sauterelles été donné aux deux camps. En conséquence, pour chaque camp, le nombre de Pions, Sauterelles et autres pièces promues est limité à huit.

  • Le cas des positions des problèmes à condition féerique est comparable au précédent. La position proposée doit pouvoir provenir d’une partie dont le jeu respecte les règles du genre féerique.





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