Les règles des jeux traditionnels varient d’une époque à une autre, d’une région à une autre... On sait que les règles du jeu d’échecs occidental sont le fruit d’une longue évolution. Elles sont stables depuis plusieurs siècles. Certains, pensant qu’il est « épuisé », souhaiteraient le réformer, comme l’avaient été ses ancêtres.
Plutôt que de modifier les règles du jeu d’échecs, on peut se contenter de changer un ou plusieurs éléments de ses règles pour obtenir un jeu nouveau, une variante du jeu d’échecs qui permette de nouveaux développements.
Sans prétendre en général les substituer aux échecs classiques, les féeristes et les variantistes créent de tels genres satellites, les féeristes pour composer des problèmes et les variantistes pour jouer.
Une condition féerique, c’est une règle nouvelle (ou un ensemble de règles nouvelles) transformant le jeu classique en un « genre féerique ». Ces règles nouvelles s’ajoutent ou se substituent aux règles du jeu classique. Ces modifications augmentent, diminuent ou bouleversent les possibilités de jeu...
Pour créer un nouveau genre, on choisit un élément du jeu, on le modifie, et l’adapte si nécessaire aux autres règles. On donnera pour chaque genre une définition après avoir indiqué quel élément est modifié et comment il a été adapté.
On définit habituellement le nouveau jeu à partir du jeu classique en expliquant comment on en change certaines règles. Cette méthode est très économique ; on n’est pas obligé de rappeler les nombreuses règles que l’on ne modifie pas.
On traitera dans ce chapitre des modifications autres que l’adoption de pièces nouvelles (voir Pièces) et autres que l’adoption d’échiquiers modifiés (voir Échiquiers). Les pièces et les échiquiers nouveaux font parties de la sphère féerique, mais sont traités à part pour de simples raisons pratiques.
De même, l’adoption de buts autres que le mat et le pat ne permet pas toujours d’obtenir à proprement parler un nouveau genre féerique, ni les changements d’attitude. Voir But féerique.
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